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Corporal VALMORE ORVILLE FOREST

11th Canadian Machine Gun Corps

Né à Argyle (USA) le 7 décembre 1891

Mort au Canada le 3 février 1977

© Susan Forest

 

Né aux États-Unis et vivant au Canada depuis l’âge de 13 ans, Valmore s’engage dans le corps canadien le 9 avril 1915 et accoste en Angleterre en mars 1916 pour suivre une formation de mitrailleur. En France depuis le 10 août 1916, il participe à la prise de la crête de Vimy par les Canadiens. Le 13 avril 1917, lors des ultimes combats pour libérer le « Pimple », la dernière partie de la colline occupée par les Allemands, il est blessé à la hanche par un shrapnel. Rétabli, Valmore débute une formation d’officier, inachevée en novembre 1918. Son père, pourtant âgé de 57 ans, s’engage lui aussi dans l’armée canadienne et est blessé à Lens en août 1917. Un jour, père et fils se sont rencontrés sur le front, à leur grande surprise.

Born in the United States and having lived in Canada from the age of 13, Valmore enlisted in the Canadian Corps on 9th April 1915 and disembarked in England in March 1916. Here, he received training as a machine gunner. Having arrived in France on 10th August 1916, he took part in the capture of Vimy Ridge by the Canadians. On 13th April 1917, during the final battles to liberate the “Pimple”, the last part of the hill to be occupied by the Germans, he was wounded in the hip by shrapnel. After his recovery, Valmore started officer training, which was incomplete at the Armistice in November 1918. Although aged 57, Valmore's father had also joined up with the Canadian Army and was wounded at Lens in August 1917. Father and son met up on the Western Front much to the surprise of each other.

© Susan Forest

Photographie de Valmore Forest en uniforme avec son frère cadet, Leopold et sa mère Annie, prise au Canada en 1915.

Leopold est mobilisé dans le corps canadien à l’âge de 21 ans en juillet 1918, suite à l’application du Military Service Act au Canada, en date du 29 août 1917. Cet acte rend obligatoire la conscription, c’est-à-dire l’enrôlement des hommes de 18 à 45 ans. Néanmoins, Leopold ne participera pas aux combats de la Première Guerre mondiale, car l’armistice est signé avant son départ pour l’Europe.

 

Photograph taken in Canada in 1915 of Valmore Forrest, in uniform, with his younger brother, Leopold, and his mother Annie.

Leopold was called up to the Canadian Corps at the age of 21, in July 1918, following the implementation of the Military Service Act in Canada on 29th August 1917. This act made conscription mandatory, that is to say, it enforced the enrolment of men between the ages of 18 and 45. However, Leopold was never to see action in the First World War as the Armistice was signed before his departure for Europe.

© Susan Forest

Portrait en uniforme de Joseph Odilon Forest, père de Valmore, également engagé au sein du corps canadien en 1917. Ni le père ni le fils ne savaient que l’un et l’autre s’était engagé. Pendant la guerre, à l’arrière du front Joseph et Valmore se rencontrent par hasard à leur grande surprise.

Joseph, blessé aux bras et aux jambes par des shrapnels, est déclaré médicalement infirme à son retour au Canada. Il s’éteint en 1934, à l’âge de 76 ans.

 

Portrait of Valmore's father, Joseph Odilon Forrest, in uniform. He also enlisted into the Canadian Corps in 1917. At any rate, he and Valmore met up overseas on the Front somewhere much to the surprise of each other as neither one knew the other was even in the army much less overseas.

With shrapnel wounds to his arms and legs, Joseph was declared medically unfit upon his return to Canada. He passed away in 1934 at the age of 76.

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VIMY

 

Depuis  octobre 1914, la crête de Vimy qui culmine à 145 mètres, est aux mains des Allemands. En raison de son importance stratégique, elle a été massivement fortifiée, avec des lignes de tranchées ponctuées d’abris bétonnés. De la fin 1914 à la fin 1916, toutes les tentatives alliées pour s’emparer de ce verrou ont échoué.

 

Lors de la Bataille d'Arras, les quatre divisions canadiennes, réunies pour la première fois en un corps d’armée, ont pour mission la prise de la crête. Les préparatifs sont caractérisés par leur extrême minutie et par l’importance accordée à la logistique de l’offensive. Un effort considérable est aussi réalisé pour creuser et aménager un vaste réseau de 12 tunnels à plus de 10 mètres sous terre. Ils doivent permettre un accès protégé des troupes d’assaut à la première ligne et le contact rapide vers l’arrière pour le rapatriement des blessés, le ravitaillement et les renforts. Éclairés, équipés pour certains de chemins de fer à voie étroite et de canalisations d’eau, ces tunnels sont aussi aménagés pour entreposer des stocks de nourriture et de munitions.

 

À 5h30, le 9 avril 1917, l’infanterie canadienne part à l’assaut, précédée d’un barrage d’artillerie, parfaitement chronométré, qui avance devant les fantassins et les chars. En 30 minutes, les Canadiens se rendent maîtres d’une partie de la première ligne allemande, puis de segments de la seconde après seulement une heure de combat. Deux jours plus tard, toute la crête est sous contrôle. Les Canadiens ont capturé 3 400 prisonniers allemands en trois jours. La capture de la crête de Vimy a un coût humain élevé : on dénombre 10 602 victimes canadiennes, dont 3 598 tués. Cette victoire demeure une page majeure dans l’histoire de la nation canadienne.

From October 1914, Vimy Ridge, reaching 145 metres at its highest point, had been in the hands of the Germans. Because of its strategic value, it was massively fortified with lines of trenches dotted with concrete shelters. From late 1914 to late 1916, every Allied attempt at seizing this obstacle failed.

 

During the Battle of Arras, the mission to take the ridge was assigned to the four Canadian divisions, in action as a single army corps for the first time. Preparations were extremely meticulous and importance was attached to the logistics for the offensive. Considerable effort was also devoted to excavating and developing a vast network of 12 tunnels 10 metres underground. Their role was to offer the attack troops protected access to the front line and also a rapid route for evacuating the wounded rearward and bringing up supplies and reinforcements. These tunnels had electric lighting and some of them were equipped with narrow gauge rail lines and water pipes. They were also fitted out to hold stocks of foodstuffs and munitions.

 

At 05:30 hours on 9th April 1917, the Canadian infantry moved into the attack, preceded by a perfectly timed artillery barrage which rolled forward ahead of the infantrymen and tanks. In 30 minutes, the Canadians had seized part of the German first line, followed by sections of the second line after just one hour of fighting. Two days later, the entire ridge was under their control. The Canadians captured 3,400 German prisoners in three days. The capture of Vimy Ridge came at a high human cost: losses stood at 10,602, 3,598 of them killed in action. This victory is recognised as a key chapter in the history of the Canadian nation.

© Nicolat Belot - Fotolia

 

Un mémorial, inauguré en 1936, se dresse sur le sommet de la crête, dans un terrain concédé au Canada. Walter Seymour Allward mit onze ans à réaliser ce mémorial, qui rend hommage aux 66 655 Canadiens tués au cours de la Première Guerre mondiale. Sur la base de ce monument figurent les 11 285 noms des soldats canadiens, sans sépulture et présumés morts en France.

Inaugurated in 1936, a memorial stands on the summit of the ridge, on a site gifted to Canada. Walter Seymour Allward devoted eleven years to creating this memorial, which honours the 66,655 Canadians who fell during the First World War. The names of the 11,285 Canadian soldiers who have no known grave and are presumed to have died in France appear on the base of this monument.

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