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Leutnant JOHANNES JÜRGEN JOCHIMSEN

Grenadier Regiment Nr.10

Né à Anglen (Allemagne) le 1er mars 1888

Mort à Flensburg (Allemagne) le 13 août 1963

© Till Poser

Au début des hostilités, Johannes rejoint l’armée allemande et combat sur le front russe où il est blessé en août 1915. Rétabli, il est envoyé dans une unité stationnée dans les ruines de la minoterie Doutremépuich sur l’île formée par la Scarpe et un bras de décharge de la rivière à Saint-Laurent-Blangy. Dès le 20 mars 1917, il y subit un bombardement qui s'intensifie à tel point que la semaine précédant la Bataille d’Arras est appelée « la semaine de souffrance » par les Allemands. Pour éviter d’être capturé lors de l’avancée britannique du 9 avril, il traverse la Scarpe à la nage et se replie derrière le remblai de la voie ferrée Arras-Lens. Après la guerre, il reprend ses études pour devenir enseignant.

At the outbreak of hostilities, Johannes joined the German Army and fought on the Russian front where he was wounded in August 1915. After his recovery, he was sent to a unit stationed in the ruins of the Doutremépuich mill, on the island formed by the Scarpe and a backwater of the river in Saint-Laurent-Blangy. There he underwent a bombardment which started on 20th March 1917 and intensified to such an extent that the week preceding the Battle of Arras came to be called "the week of suffering" by the Germans. To avoid capture during the British advance of 9th April, he swam across the Scarpe and concealed himself behind the embankment of the Arras-Lens railway line. After the War, he resumed his studies to become a teacher.

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LA SEMAINE DE SOUFFRANCE

 

Les préparatifs de la Bataille d’Arras ont été particulièrement soignés avec la mise en place de 2 800 pièces d’artillerie disposées sur le front d’attaque. Le nombre des canons est tel que leurs roues se seraient touchées sur toute la longueur de la ligne de bataille, si on les avait placés les uns à côté des autres. Des dépôts de munitions et des magasins  sont aménagés dans le courant du mois de mars car il est prévu de tirer 2 689 000 obus, soit un million de plus que ce qui a été utilisé sur la Somme.

Le bombardement préliminaire commence le 20 mars, mais jusqu’au début d’avril la moitié des batteries restent silencieuses afin de ne pas dévoiler l’importance réelle du soutien de l’artillerie à l’action projetée. L’écrasement des positions allemandes commence le 2 avril. Des milliers d’obus s’abattent sur le secteur des premières lignes ennemies qui est bientôt dévasté. Les Britanniques utilisent pour la première fois les Projector Livens, du nom de leur inventeur, le lieutenant Livens. C’est une arme qui projette, à l’aide de mortiers, des bombes remplies de gaz. Les Allemands appellent ces quelques jours qui précèdent la bataille d’Arras « la semaine de souffrance ».

Preparations for the Battle of Arras were meticulously planned, with the placement of 2,800 artillery pieces distributed the length of the attack front. Guns were deployed in such number that, had they been placed side by side their wheels would have touched along the entire length of the battle line. Munitions depots and stores were installed in the month of March, the intention being to fire no fewer than 2,689,000 shells, one million more than had been used on the Somme.

The preliminary bombardment started on 20th March, but half of the batteries remained silent until the beginning of April, so as to disguise the actual extent of artillery support for the planned action. The annihilation of the German positions started on 2nd April. Thousands of shells rained down on the sector of the enemy first lines, which was soon devasted. For the first time, the British used Livens Projectors, named after their inventor Lieutenant Livens. This was a mortar weapon capable of throwing drums filled with gas. The German were to call these few days preceding the Battle of Arras "the week of suffering".

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