Sapper SILAS GEORGE CHAPMAN
179th Tunnelling Company royal engineers
Né à Great Baddow (Angleterre) en 1883
Mort à Arras (France) le 28 mars 1917
© Karen Dennis
En juillet 1915, Silas rejoint les mineurs de la 179th Tunnelling Company. Celle-ci se rend célèbre avec la préparation de la mine dont l'explosion, le 1er juillet 1916, laisse un cratère gigantesque dans la Somme, connu sous le nom de Lochnagar Crater. Arrivée en février 1917 dans le secteur d’Arras, la 179th envoie des sections en renfort pour aider les tunneliers néo-zélandais à aménager les réseaux souterrains. En particulier, ils creusent les tunnels de sortie au plus près des lignes ennemies. Le 28 mars, Silas est tué près de son cantonnement par un obus. Son corps repose dans le cimetière britannique du Faubourg d’Amiens à Arras.
In July 1915, Silas enlisted in the mining unit of the 179th Tunnelling Company. This company was made famous by its preparation of the mine that exploded on the Somme on 1st July 1916, leaving a gigantic crater known a Lochnagar Crater. Arriving in the Arras sector in February 1917, the 179th sent reinforcement sections to assist the New Zealand tunnellers in the construction of the underground networks. In particular, they dug the exit tunnels closest to the enemy lines. On 28th March, Silas was killed near his camp by a shell. His body lies in the Faubourg d'Amiens British Cemetery in Arras.
© Karen Dennis
Papiers d’engagement de Silas George Chapman dans la Special Railway Reserve du Royal Engineers Corps, datés du mois de novembre 1906.
Silas George's recruitment attestation, for his enlistment in Special Railway Reserve du Royal Engineers Corps in November 1906.
© Karen Dennis
Papiers d’attribution de la Victory Medal à Silas Chapman.
La Victory Medal est le pendant de la médaille interalliée 1914-1918 pour les Français. Elle est adoptée par tous les pays alliés qui sont sortis vainqueurs de la Première Guerre mondial. Cette médaille est décernée aux soldats de tout grade et aux personnels des hôpitaux qui ont officié pendant la Grande Guerre ou après lors des travaux de déminage.
Document certifying the award of the Victory Medal to Silas Chapman.
The Victory Medal is the equivalent of the 1914-1918 Inter-Allied Victory Medal for the French. It was adopted by all the Allied nations who emerged as victors from the First World War. This medal was awarded to soldiers of all ranks and to hospital staff who served during the Great War or who took part in the post-War demining work.
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© Cituation et Ensemble
L'AMÉNAGEMENT DES SOUTERRAINS
La présence de carrières médiévales sous la ville d’Arras se révèle être un atout majeur dans la préparation de la Bataille d’Arras. Deux réseaux, l’un sous le quartier Ronville, le second sous le quartier Saint-Sauveur sont destinés à la concentration de troupes et à leur progression sous le no man’s land lors de l’assaut. En octobre 1916, l’état-major fait appel aux équipes de tunneliers néo-zélandais pour les aménager. Elles seront régulièrement renforcées, en particuliers, par des hommes de la 179th tunnelling company, du 9th Scottish Rifles, du 6th King’s Own Scottish Borderers et du 17th West Yorkshire Regiment.
La compagnie des tunneliers néo-zélandais
La compagnie des tunneliers néo-zélandais est composée d’engagés volontaires issus à plus de 85% du secteur minier ou de l’exploitation des carrières. Le premier contingent d’environ 450 personnes est commandé par le Major Duigan. Il est au sein de ce groupe le seul militaire de carrière. Le corps des sous-officiers est constitué de géomètres, d’ingénieurs ou de mineurs d’expérience. Pendant les six mois que vont durer les travaux, trois équipes néo-zélandaises vont se succéder nuit et jour à raison de 8 heures de travail par poste. Dans les premières semaines, ce sont surtout les creusements de galeries de connexion qui occupent les tunneliers. Les tunnels de 2 m de hauteur sur 1.20 m de large sont réalisés au rythme de 80 à 90 m par jour, avec des records à plus de 100 mètres. Des boisages sont systématiquement installés pour soutenir les points faibles. Dès leur achèvement, ces galeries sont dotées à leurs extrémités de porte anti-gaz, et d’une charge explosive destinée à faire effondrer la galerie, en cas de découverte des lieux par les Allemands. Au début du mois de janvier, les gros travaux de terrassement en direction des lignes ennemies sont achevés. Le 15, L’électrification du réseau commence. Cet éclairage est constitué d’ampoules disposées en moyenne tous les 12 mètres et est alimenté par des groupes électrogènes. L’installation électrique est surtout destinée à améliorer le flux des milliers de soldats et à éviter toute congestion des sorties lors de l’assaut prévu pour le 9 avril. Le transport des matériaux est facilité à compter du 25 janvier par la mise en place de voies ferrées de 60. Pour s’orienter dans ce vaste réseau souterrain, les tunneliers nomment les carrières à l’aide de noms de grandes villes néo-zélandaises avec la même disposition géographique que sur leurs îles natales. En complément, des panneaux permettent de se diriger dans ce réseau qui se développe sur plus de 20 km. Ces indications sont doublées par une numérotation alphanumérique systématiquement apposée sur les piliers, et qui permettra une localisation précise des troupes stationnées dans ce dédale de galerie. La fin du mois de mars voit l’achèvement de ces travaux souterrains, les plus importants jamais réalisés par l’armée britannique dans ce domaine.
DEVELOPMENT OF THE UNDERGROUND NETWORK
The presence of Medieval quarries beneath the town of Arras proved a major advantage in preparations for the Battle of Arras. Two networks - one under the Ronville district and the other under the Saint-Sauveur district - were designated to accommodate a concentration of troops and cover their advance under no-man's land ahead of the initial attack. In October 1916, the High Command allocated the task of developing them to gangs of New Zealand tunnellers. They were regularly reinforced, in particular by men of the 179th Tunnelling Company, the 9th Scottish Rifles, the 6th King’s Own Scottish Borderers and the 17th West Yorkshire Regiment.
The New Zealand tunnelling company
The New Zealand tunnelling company was made up of volunteer recruits, over 85% of them with a mining or quarrying background. The first contingent of approximately 450 men was commanded by Major Duigan. He was the only career soldier in this group. The NCO corps was made up of surveyors, engineers or experienced miners. For the six months the work was to last, three New Zealand teams were rotated night and day, each working eight-hour shifts. In the first weeks, the tunnellers' efforts were primarily focused on digging out connecting tunnels. Two metres high and 1.2 metres wide, 80 to 90 metres of tunnels were completed per day, with records of more than 100 metres. Timber props were systematically installed to support weak points. Once completed, these galleries were provided at each end with gas-proof doors and an explosive charge which was intended to bring the tunnel down should the development be discovered by the Germans. By early January, the heavy earth-moving work towards the enemy lines was complete. The electrification of the network started on the 15th. The lighting consisted of bulbs installed about every 12 metres and was powered by generators. Above all, the electrical installation was intended to ease the flow of thousands of soldiers and to prevent any congestion at the exits during the attack planned for 9th April. From 25 January, the transportation of materials was facilitated by the laying of 60cm gauge rail lines. In order to find their bearings in this vast underground labyrinth, the tunnellers named the quarries after major New Zealand towns and cities with the same geographical layout as on their home islands. In addition, signs provided directions in this labyrinth covering over 20 kilometres. This information was supplemented by alphanumeric numbering methodically marked on the pillars, providing the precise location of the troops stationed in this warren of tunnels. The end of March saw the completion of this underground work, the biggest project of its type ever undertaken by the British Army.