Chaplain G. C. DANVERS
2nd Battalion Suffolk Regiment
© Taff Gillingham Suffolk Museum
Au cours du dimanche de Pâques, à la veille du déclenchement de la Bataille d'Arras, de nombreuses cérémonies sont célébrées dans les tranchées et les carrières. G. C. Danvers, révérend du 2nd Suffolk Regiment cantonné dans la carrière Wellington, célèbre un service religieux au pied du pilier 5E. Cet événement nous est connu grâce à un dessin réalisé par un soldat témoin de la célébration. Ces temps de recueillement sont d’un grand soutien pour les soldats comme le décrivent de nombreuses lettres envoyées aux familles. « Ce matin, nous avons eu un service religieux qui m'a été d'un grand réconfort et qui réveille la foi que Dieu peut arranger toutes choses au mieux », J. Coverdale.
On Easter Sunday, the day before the start of the Battle of Arras, numerous services were held in the trenches and quarries. G.C. Danvers, Chaplain of the 2nd Suffolk Regiment quartered in the Wellington Quarry, conducted a religious service at the foot of pillar 5E. We know about this event from a drawing executed by a soldier who attended the service. These moments of reflection were a great comfort to the solders, as described in numerous letters sent to their families. "This morning, we had a service which has been of comfort to me which renews the faith in God to order all things for the best may he always." J. Coverdale.
© Fonds documentaire Alain Jacques
Dessin, réalisé par un soldat britannique, illustrant l’office religieux célébré par l’aumônier du 2nd Battalion Suffolk Regiment, G. C. Danvers, au pied du pillier 5E de la Carrière Wellington, le dimanche 8 avril 1917.
Au cours du dimanche de Pâques, la veille de la Bataille d’Arras, de nombreuses cérémonies s’improvisent dans les carrières sous Arras.
Sketch made by a british soldier showing the Ceremony celebrated by the Chaplain of the 2nd Suffolk Regiment, G. C. Danvers, at the foot of Pillar 5E in the Wellington Tunnels on Sunday 8th April 1917.
On Easter Sunday, the day before the Battle of Arras, numerous improvised ceremonies were held in the caves.
© Lynda Last
Retranscription de la lettre du Révérend Danvers, attaché au 2nd Suffolk.
À noter une erreur dans l’orthographe du patronyme, Wanvers au lieu de Danvers. Ce courrier de condoléances est adressé au père du 2nd Lieutenant Horace Walne.
Transcript of Reverend Danvers letter, chaplain attached to the 2nd Suffolk. Please note there is a mistake in the spelling of surname, Danvers becomes Wanvers. This letter of condolences was addressed to the father of 2nd Lieutenant Horace Walne.
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LE CANTONNEMENT SOUTERRAIN
© Fonds documentaire Alain Jacques
Les carrières souterraines aménagées par les équipes de tunneliers néo-zélandais renforcées par d’autres unités de tunneliers ou d’infanterie britannique, sont devenues de véritables cantonnements capables d’accueillir trois divisions britanniques. Dès le 3 avril 1917, un premier bataillon utilise les galeries creusées et passe du centre de la ville aux carrières situées sous les quartiers Saint- Sauveur et Ronville, distants de quelques dizaines de mètres des lignes adverses.
Un « commandant de cave », disposant de forces de polices nécessaires, a la responsabilité de la répartition spatiale des différentes unités britanniques qui vont se relayer dans cet immense abri. Des panneaux indiquent l’accès au poste de commandement, aux antennes médicales et aux cuisines. Ces deux dernières structures sont systématiquement placées à proximité l’une de l’autre, suivant en cela le règlement institué dans les casernements britanniques.
Pour répondre aux besoins élémentaires des hommes, des douches et des réservoirs sont aménagés dont l’approvisionnement en eau est assuré par des canalisations ou des puits. Les latrines pour officiers et hommes du rang sont différenciées et installées dans chaque salle à proximité des accès, quand cela est possible, pour favoriser la ventilation. Réparties en deux séries de vingt places chacune, elles doivent suffire aux besoins d’un bataillon, soit 700 à 800 hommes. On crée également un nombre identique d’urinoirs et de douches.
La signalétique informe sur la localisation des points d’eau et de ces commodités, qui font l’objet d’un suivi sanitaire strict comme l’indique les recommandations retrouvées à proximité de ces lieux, telles que la mentions « no spitting allowed »… Toutes ces directives, émanant directement du commandant de bataillon, sont appliquées par l’officier médical. Sans satisfaire pleinement aux règles sanitaires en usage dans l’armée britannique pour l’installation d’un campement provisoire, les carrières d’Arras offrent cependant une grande sécurité malgré la proximité du front et un relatif confort aux hommes avant la montée aux lignes.
À la veille de la Bataille d’Arras, les caves et les carrières peuvent héberger plus de 24 000 hommes soit l’équivalent de la population d’Arras à la veille de la Grande Guerre. 13 000 sont logés sous le secteur des places, 2 000 sont placés dans les tunnels Saint-Sauveur et 9 000 peuvent aisément prendre place dans les cantonnements souterrains de Ronville.
De nos jours, des milliers de graffitis et de dessins tels que des représentations féminines témoignent des pensées de ces soldats. D’autres dessins envoyés aux familles décrivent des événements réconfortants, comme le service religieux qui se tint devant le pilier 5E de la Carrière Wellington.
THE UNDERGROUND ENCAMPMENT
© Fonds documentaire Alain Jacques
The underground quarries developed by the teams of New Zealand tunnellers, reinforced by other British tunnelling or infantry units, became a real encampment capable of accommodating no fewer than three British divisions. On 3rd April 1917, a first battalion was posted to the excavated galleries and was moved from the town centre down into the quarries lying beneath the Saint-Sauveur and Ronville districts, just a few dozen metres from the enemy lines.
A "cave commander", having the requisite policing resources at his disposal, was given responsibility for the spatial distribution of the various British units that were to succeed one another in this immense shelter. Signs pointed the way to the command post, medical units and the kitchens. The medical units and kitchens were always installed close to one another, following the arrangement instituted in the British barracks.
To meet the men's basic necessities, showers and water tanks were installed and supplied with water via pipes or wells. The latrines for officers and the rank and file were separate and, if possible, were installed in each room close to the accesses to improve ventilation. Divided into two rows of twenty places each, they had to meet the requirements of a battalion, or 700 to 800 men. An equivalent number of urinals and showers were also created.
Signage pointed to the location of water points and sanitation facilities which were subject to strict sanitary monitoring, as indicated in notices posted nearby such as "No spitting allowed". All these instructions, handed down directly by the battalion command, were enforced by the medical officer. Although not fully compliant with the health rules applied in the British Army for the establishment of temporary encampments, the quarries of Arras nevertheless offered the men a high degree of protection in spite of their proximity to the front, and relative comfort before moving up to the battle line.
On the eve of the Battle of Arras, the caves and quarries had the capacity to accommodate over 24,000 men, the equivalent of the civilian population of Arras just before the Great War. 13,000 were stationed under the sector of the town's squares, 2,000 were posted to the Saint-Sauveur tunnels and 9,000 were easily accommodated in the Ronville underground encampments.
Today, thousands of graffiti and drawings, such as female figures, are indicative of the thoughts of those soldiers. Other drawings sent back home to families depict comforting events such as the religious service held in front of pillar 5E in the Wellington Tunnels.